Le principe de la démocratie c’est que ce sont les minorités bruyantes qui gouvernent de l’intérieur et les intérêts particuliers mondialistes de l’extérieur.
D’une part parce qu’à l‘intérieur, en France le chef suprême n’est élu que par un quart environ des électeurs. Courageux ou doux rêveurs à qui il est bien difficile de leur reprocher de se désintéresser d’un truc qui ne change pas grand-chose puisque cela fait environ 50 ans que le pays n’a pas connu de vraies réformes, et qu’ils ne sont même pas sûr que ce soient encore eux qui décident réellement et pas des groupes de pression, et d’autre part parce que dans la pratique ce sont les minorités qui font la loi.
Pour exemple la réformette de la SNCF, qui ne change quasiment rien à rien au statut honteux des cheminots et de leur prime de charbon sur TGV, mais qui fait subir aux galériens les caprices et les luttes clandestines des Cégétiste et autres syndicalistes que représentent moins de 5% des salariés. Le plus drôle c’est que malgré le dicton populaire qui dit « qu’on ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés », l’actuel ministre des transports qui est censé mettre les cheminots au pas et remettre de l’ordre dans la boutique via une soi-disant reforme, a été directrice de la stratégie de la même SNCF, donc en partie responsable des choix stratégiques qui ont amené cette brillante société à couter 3 milliards par an aux contribuables !
Il en va ainsi aussi des éboueurs marseillais et leur « fini-parti » qui devient selon l’humeur du jour « pas fini parti quand même on verra demain », d’une poignée d’étudiants anarchistes que se rejouent mai 68 devant une pancarte « on sent que ça prend » avant de réclamer un dix de moyenne aux examens et pour qui on demande aux CRS d’y aller doucement pour ne pas provoquer de flambée de la rue, de quelques « Beatniks » qui s’approprient des hectares pour y mener des expériences d’auto gestion comme au Larzac sur un ex futur aéroport dont le projet a duré 30 ans pour finir par bafouer une fois de plus les résultats d’un référendum etc….
Pendant ce temps, les minorités silencieuses qui elles ne bénéficient pas d’une capacité de blocage, n’ont pas suffisamment de corporatisme ou trop à perdre, et ne présentent apparemment pas de risque pour le statut confortable de nos élites, triment, payent et en plus galèrent en subissant les grèves, les nouveaux impôts et dépenses contraintes qui représentent environ 45% du fruit de leur labeur, l’insécurité, la mondialisation à tout crin qui tire le niveau de vie vers celui du vietnamien ou du malaisien exploité, l’immigration sauvage, l’insécurité…Je ne suis pas sûr que dans ces conditions la démocratie fasse encore rêver, et ce qui se passe aux USA devrait donner à réfléchir plutôt qu’à leur être inféodé.
Quant aux minorités gouvernantes, c’est la même couardise et recherche du « pas de vague » par nos politiciens élevés en hors sol à Paris intra-muros, qui par l’achat, avec les deniers publics, de la paix sociale et leur crainte de la rue font que quelques groupuscules imposent leur loi malgré les discours d’apparente fermetés relayées par une presse aux ordres, et pour cause, il suffit de regarder à qui appartient cette presse et les conflits d’intérêts de leurs propriétaires. Comment dire du mal de l’état quand celui-ci est aussi son client ou son régulateur ?
Et de l’extérieur, la démocratie est aussi l’excuse officielle et bien pratique pour justifier toutes les actions qui ont pour but premier de défendre des intéressés partisans. Les tirs de missiles Français, 15 sur les 16 prévus puisqu’un missile de croisière tiré d’une frégate n’a pas voulu partir et qu’ensuite le créneau horaire était passé, mais surtout les 48 Tomahawk américains tirés sur des prétendues cibles identifiées sur la Syrie en avril 2018 se sont traduit dès les jours suivant par une plus-value boursière de 5 MD$ pour les actions des sociétés d’armement. Tout cela pour une opération qui sent la manipulation à plein nez comme ce fût le cas sur un marché Yougoslave. On nous explique, qu’alors que Bachar a repris le contrôle de 95% la zone de la Goutha, il aurait utilisé des armes chimiques pour conquérir un bastion de 1,5km2, qui allait de toute façon tomber, aux risques de déclencher la foudre occidentale. Quant aux preuves on devra se contenter des affirmations des Casques Blancs, islamistes engagés et seuls autorisés à intervenir sur les zones djihadistes, le tout confirmé par des médecins…islamistes.
Quant’ à la collaboration Française à cette mascarade, il eut été difficile de faire autrement dans la mesure ou se préparait le One Man show de Macron aux USA, mais surtout parce que tout notre groupe aéronaval, soit 3000 hommes, ses Rafales et un Hawk Eyes, s’entraine en ce moment sur un porte-avions… Américain faute d’en avoir deux et alors que le Charles de Gaulle est en révision. De Gaulle qui doit se retourner dans sa tombe devant cet atlantisme servile.
C’est également au nom du droit d’ingérence que confère la démocratie qu’ont eu lieu les interventions militaires en Irak en raison d’armes de destruction massives, et en Libye dont on a ainsi offert l’arsenal militaire à tous les djihadistes de la région, avec les conséquences que l‘on connait et que l’on paiera pour les décennies à venir pour avoir mis le feu à la région au nom de, la démocratie prétendument réclamée par le peuple Libyen selon BHL alors auto proclamé ministre des affaires étrangères de la France.
Démocratie, ou du moins imposition de celle-ci par tous les moyens, qui permet donc tout, et plus encore, y compris et surtout l’emploi de moyens non démocratiques. Ainsi « L’ancien patron de la CIA, « James Woolsey, est récemment parti d’un éclat de rire à la télévision lorsque la journaliste Laura Ingraham lui a demandé si les États-Unis « s’ingéraient dans les élections des autres pays. C’est pour le bien, la bonne cause, la démocratie » a-t-il dit… « (https://youtu.be/snl_kG_wKos ).
Les États-Unis et l’URSS/Russie sont intervenus 117 fois dans des élections étrangères entre 1946 et 2000. (source: When the Great Power Gets a Vote: The Effects of Great Power Electoral Interventions on Election Results – International Studies Quarterly – par Dov H. Levin- Juin 2016).
Dans cette période 81 ingérences électorales furent américaines (coups d’État exclus) ». Source : André Archimbeau- Boulevard Voltaire- http://www.bvoltaire.fr/ingerences-americaines-elections-autres-pays-cest-bien-enfant/
Même si la démocratie est le plus mauvais des régimes à l’exception tous les autres, il va peut-être être temps d’en inventer un autre !
« La dénomination de l’homme le plus puissant du monde libre, n’est qu’une mascarade. »
« Les grands idéaux politiques martelés lors de meeting de campagne devant des foules historiques ? Du théâtre.
Le seul vrai fondement de la politique n’est pas une philosophie, et moins encore une conviction. Non l’alpha et l’oméga de cette sacro-sainte politique, la clé du pouvoir, se palpe, se manipule avec fièvre, s’empile en liasses dodues et porte un nom à faire saliver les légions tombées en son nom : le Dollar. »
David KHARA – Atomes crochus – Editions J’ai Lu 2016 – P.181 (mis au présent)
PS : On achève bien les chevaux, avec l’argent des contribuables !
Salutations,
Thierry
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