Les américains ne sont pas nos amis, tout au plus des alliés intéressés et obligés.

Cette déclaration ne tient en rien d’un anti américanisme primaire, mais d’une simple constatation. Elle n’a rien de dramatique ni de péremptoire, elle a simplement pour but d’éclairer notre analyse de la situation et de nous permettre d’éviter les erreurs dans les choix à venir, car les faits sont têtus.

Voyons donc comment les USA ont procédé pour déployer leur hégémonie sur le monde, car c’est bien de cela qu’il s’agit et plus particulièrement sur l’Europe dés 1914 à l’occasion du suicide de cette dernière.

Reprenons un peu quelques pages d’histoire.

La vanité, la rancœur, l’arrogance et l’incompétence des états major, l’avidité des industriels et l’inconscience des politiques, ont mis le continent Européen à feu et à sang lors de la première guerre dite mondiale.

Au début du conflit, les états unis  s’accrochent fermement à leur neutralité (1914-1916) et ne se positionnent qu’en fournisseurs attitrés et intéressés des pays de l’entente. Les relations commerciales, notamment avec l’Angleterre augmentent considérablement  à leur plus grand profit. Ils sont cependant contraints d’entrer en guerre pour défendre la liberté du commerce maritime, mais surtout, sauvegarder la démocratie.

Mais comme l’écrit André KASPI, ils y trouveront rapidement un nouvel intérêt commercial puisque le problème du chômage se résout tout seul et que la paix social en découle : «  du travail pour tous, même pour les noirs du sud qui découvrent le chemin des usines du nord-est. Les revenus des travailleurs augmentent de 25%. Pour les fermiers c’est l’âge d’or malgré la taxation du blé ». Les profits sur : le blé, l’acier, l’essence, le sucre, les navires etc… sont au sommet ainsi que les réserves financières des USA.

A la fin de la guerre le résultat est catastrophique pour l’Europe avec 13 millions de morts, avant que la grippe espagnole n’aggrave la chose, mais tout autre pour les USA que le développement de leur industrie et de leur économie mettent à l’abri de toute concurrence mondiale.

La guerre a couté 44 MDS à la GB, la France a engloutie 30% se sa richesse nationale, 22%pour l’Allemagne, 26 pour l’Italie…

Le seul et unique grand vainqueur de cette boucherie, fut l’Amérique qui n’a pas traversé l’océan pour venir au secours de l’Europe, comme cette dernière le croit naïvement, mais pour se sauver elle même, et prendre le leadership mondialen soumettant économiquement et politiquement l’Europe pour un bout de temps dans ce que Wilson batisera « New democraty », dirigée par les USA, bien entendu.

Dans son programme énoncé le 8 janvier 1918 devant le congrès, la forme de la future SDN, conforme à l’idéal libéral. La guerre y est proscrite, et pour cela une réduction massive des armements est prévu…sauf pour les USA, qui resteront ainsi les seuls à pouvoir intervenir militairement de façon hégémonique.

La marine marchande américaine représentant la moitié de celle de la GB et la réserve d’or des USA étant égal à la moitié de celle de toutes les autres nations, le problème du commerce international est vite réglé !

Qui peut résister à cette puissance d’autant plus que la dette de guerre maintien la tète sous l’eau des nations débitrices.

Thierry

Tenancier du café du commerce du Jour D’Avant.

www.lejourdavant.org

La lettre du café du commerce du Jour D’Avant est une lettre électronique publiée gratuitement à un rythme variant selon l’humeur du rédacteur et des événements. Elle ne peut en aucun cas être assimilée à des conseils d’achat ou de vente de valeurs mobilières restant sous la seule responsabilité du lecteur. Les opinions ou commentaires formulés, ne constituent en aucun cas des recommandations personnalisées en vue de réalisation de transactions, pas plus que des opinions politiques.

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