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De l’entreprenariat à l’écriture, Thierry Copernic (prénom d’origine et nom d’emprunt) incarne le rebondisseur dans toute son énergie. Trente ans d’une longue et intensive carrière et… repos forcé. Son ressort : écrire le livre des leçons tirées. Et l’autoéditer… pour aller plus vite !

Il nomme le choc qui a failli lui coûter la vie « un déclencheur émotionnel ». Gentil. Car à l’image du chat égyptien à neuf vies, il en accumulé des vies, tiens, comme par hasard déjà neuf TPE (énergies renouvelables, conseil en stratégie, électronique de défense…). Son début de carrière l’a vu au sein d’unités opérationnelles du ministère de la Défense (électronicien de bord dans l’aéronautique navale). Aux neuf boîtes qu’il a montées s’ajoutent douze ans de présidence d’une Technopole de Lorient. Mais son diagnostic est sans appel : ces « 30 ans de stress chronique et d’entrepreneuriat, sous pressions en tout genre » l’ont mené tout droit à un AVC et à quatre opérations cardiovasculaires à haut risque à 60 ans ! Il en tire la leçon : est-il normal de vivre dans un système qui recherche sans cesse à repousser nos limites, à privilégier la performance et le résultat en oubliant le bien-être de chacun ? Non. Sa santé fut mise en péril par une vie professionnelle trop stressante et un modèle pas assez humain. Il est temps de repenser les codes de l’entrepreneuriat. « Je ne suis plus en état de travailler en entreprise comme auparavant, mais je suis en état de réfléchir sur comment on mène sa vie. On peut et on doit vivre autrement, arrêter d’obéir à une sacro-sainte vision qu’on nous impose et trouver le juste équilibre entre protection de la santé et performance. » Sa sagesse retrouvée sur un lit d’hôpital, il l’a traduite par un ouvrage pour ses pairs bosseurs : Osez ne pas perdre votre vie… à essayer de la gagner. Le titre déjà évocateur s’accompagne d’un sous-titre, histoire de mettre les poings sur les i-dioties : Refusez le non-sens.

Écriture, transmission et rebond

Il en ressent la responsabilité : Thierry « j’habite-rue-Copernic » veut que son expérience et ses propositions servent un nouveau modèle entrepreneurial : « Par définition, un entrepreneur joue un rôle social dans la cité. Je me dois d’essayer de transmettre ce que mon parcours m’a appris. » Merci. Son objectif, mettre en garde tout un chacun face aux dangers du système actuel de la « démesure », se finalise dans un nouveau mindset, un état d’esprit fondé sur le respect des limites humaines et la désobéissance entrepreneuriale. Refuser le système qu’on nous impose pour mieux le changer. Explication : « Je m’adresse dans ce livre aux jeunes créateurs et créatrices de start-up, mais également à mes ex-confrères et consœurs et aux cadres d’entreprise. Je veux leur dire que le modèle qu’on leur vend est une utopie. » Bigre, ça tape fort… Mais son rebond n’en est pas moins efficace. Réfléchir, construire une idée et la transmettre pour qu’elle devienne idée d’avenir. Thierry imagine un modèle de la « start-up du Coutournant agile 4.0 ». Dénomination alambiquée pour idée simple de « rébellion contournante ». Le choix des mots se décrypte : start-up, parce qu’il s’agit du nouveau modèle entrepreneurial dominant, aussi vertueux que dangereux (TC établit le parallèle entre les révolutionnaires qui deviennent dictateurs et les start-up qui veulent se faire aussi grosses que les GAFAM). Et Coutournant agile parce qu’il s’agit d’éviter un modèle dépourvu de logique pour contrecarrer l’ordre établi. Le tout un rien provocateur, assumé. « J’insiste sur la nécessité de réadapter notre modèle à notre environnement et aux besoins de tous. »

Ne pas entreprendre pour entreprendre

Concrètement, l’idée (« ologie » ?) prônée par Copernic trouve une interprétation mathématique dans l’équation PiR4 = SENS. Pas de panique, on vous explique. Chaque lettre de la formule a son importance et constitue une pierre de l’édifice construit au fil des chapitres, un entreprenariat réfléchi et respectueux des limites et aspirations de chacun. PiR4 : P pour plaisir, I pour implication et R4 pour ROI (retour sur investissement), Risques, Rentabilité et Résilience. Un premier tout qui doit être égal à SENS : S pour sérénité, E pour efficience, N pour naturel et S pour… sens. Le compte est bon, la boucle est bouclée. Il s’agit là d’un schéma général. « C’est à vous de vous inventer les bons outils en fonction de vos besoins », écrit le bulldozer repenti. Chacun mérite d’oser ses rêves et trouver sa juste place. Le rebond de notre auteur-idéologue ne se résume pas à sa seule (més)aventure. Oui, il rebondit, par son travail de réflexion et d’écriture, mais il appelle aussi ses lecteurs à rebondir eux-mêmes, à se « bouger » dans leur propre intérêt et pour celui de la société. Rien ne sert d’entreprendre pour entreprendre ou pour d’autres mauvaises raisons. Avant toute chose, il faut trouver un sens dans son entrepreneuriat. Un SENS pour soi et un sens pour les autres… Une révolution copernicienne ?

Adam Belghiti Alaoui

Source : ecoreseau.fr

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